Définition
Maladie foliaire du blé pouvant apparaitre dès le stade plantule. Les symptômes sont souvent observés d’abord au niveau des feuilles de la base. Cette maladie peut entrainer de grandes pertes de rendements lorsque la feuille étendard et les deux dernières feuilles sont infectées durant la floraison (ce qui provoquera l’échaudage du grain).
Cycle de développement
A l’automne, se produisent les contaminations primaires. Les ascospores et pycnidospores formés sur les résidus de paille, vont être véhiculés par les vents et trouver foyer sur les jeunes pousses de blé et débuter leur développement.
En Hiver, la progression est ralentie par les conditions climatiques défavorables.
Au printemps, les températures plus clémentes vont réactiver l’épidémie. Les symptômes apparaissent et les pycnides vont assurer la propagation de la maladie par effet « splashing » (projection des spores par les gouttes de pluie) des étages foliaires inférieurs vers les étages supérieurs, mais aussi aux plantes voisines.
La période de risque de contamination se situe du stade 2 nœuds jusqu’au stade floraison.
Symptômes
- S’observe plus fréquemment en hiver en début du printemps.
- Tâches à caractère ovale et brunâtre avec des petits points noirs (les pycnides) qui apparaissent au début de la formation de la nécrose. (ou plusieurs jours après la nécrose pour le cas de S. nodorom). Ces tâches sont souvent irrégulières et restent localisées en des endroits comme les bords du limbe ou les espaces internervaires.
- Très souvent, les tâches débutent par un palissement du limbe qui garde une couleur verdâtre imprégner de brun.
- Après apparition des petits points noirs, les pycnides (points noirs) exsudent une gelée incolore transparente sous forme de tortillons : les cirrhes. A l’opposé S. nodorum secrète des cirrhes de couleur rose franche.
Facteurs favorisants
- Se manifeste surtout, sur les variétés sensibles, durant les hivers doux et les printemps humides et ventés.
- Des températures de 12 à 20°C favorisent l’apparition de la maladie. La contamination est inhibée si la température minimum est inférieure à 7°C pendant deux nuits consécutives.
- Des humidités relatives de 90 à 100% de 15 h à 16 h sont un facteur pour une contamination réussi.
- Les pluies éclaboussantes 10-15 mm (facteur principal de la dissémination verticale et latérale).
- Une période d’humectation des feuilles de 35 heures suivie d’une période d’humidité relative supérieure à 80% pendant 45 heures suffit pour avoir une contamination.